Je devais arroser mon orchidée. Et en l’attrapant, j’ai vu qu’elle avait tout compris. C’était comme le film de ma vie, venant en l’espace d’un instant me confirmer le choix qui tanguait à l’intérieur de moi. ll n’y avait plus à tergiverser. Les peurs prenant le dessus jusque-là et opacifiant la vérité à l’intérieur de moi venaient d’être torpillées par l’apparition d’une nouvelle tige.
C’est l’histoire incroyable de mon orchidée, venue me guider.
Voilà comment je l’avais laissé : il y avait cette grande tige qui avait grandit et qui avec le temps avait fini par s’assécher, pour finir par arrêter de pousser. Des petites tiges étaient réparties à ma plus grande joie. Elles repartaient de tout en bas. Elles avaient peine à pousser. Devais-je couper la grande tige qui assurément ne repousserait plus maintenant pour leur donner l’élan nécessaire pour pousser à leur tour ? Devant cette indécision et mon absence de « main verte », je n’avais pas pris le temps de le faire.
Après quelques jours d’absence et à ma grande surprise, j’ai découvert qu’une tige avait repoussé telle un bouture (il me semble que c’est le bon terme ?) sur la grande tige. Celle que j’ai failli couper !
Et voici tout ce que j’ai compris de ce que je vivais :
→ Couper la grande tige, ça aurait été enlever toute mon expérience de vie, les enrichissements et les apprentissages du passé, et qui fait que je suis celle que je suis aujourd’hui.
Merci mon passé
→ Persister sur le chemin que j’avais entrepris était voué à l’échec. J’allais m’assécher, si ce n’était pas déjà le cas du reste. Je me devais de changer de route, rebrousser chemin, pas totalement, mais un peu quand même. Et ce qui de prime abord aurait pu être vécu comme une fin du monde, de mon monde, je le voyais comme une nouvelle opportunité de croissance.
Bienvenue mon futur.
→ Et toute la peur que je ressentais à aller vers cette nouvelle aventure qui m’appelait au-delà de toute raison et qui faisait péter les plombs à mon mental face à tant d’incompréhension, était assurément la bonne décision.
Être dans la présence du moment.
A l’heure où j’écris ces mots, quatre fleurs sont prêtes à éclore.
Quatre fleurs, quatre filles… Et mes craintes que ce choix n’affecte ma famille se lèveraient-elle ?
Fleurir à nouveau, chacune à notre rythme, chacune à sa place. Ensemble et différemment.
Laissons-nous guider par Mère Nature, elle a tant à nous raconter si nous prenons le temps de la regarder et de l’écouter.