Lors de mes dernières balades en forêt, j’ai, à chaque fois, croisé des chenilles. Enfin, quand je dis « croisé », je devrais dire qu’elles se sont accrochées à mes cheveux, à mon écharpe, à mes doigts. Elles étaient suspendues à leur fil, comme sur la photo ci-dessous. Le petit truc vert fluo, c’est une chenille, un papillon en devenir. J’en ai même retrouvé de longues heures après ma dernière balade.
Je me suis toute de suite dit : « c’est un signe ! ». Il faut impérativement que je cherche la symbolique de la chenille. En même temps que je pensais à ça, je me suis sentie un peu tristoune… Je me suis entendue penser : “J’en suis encore à l’étape de la chenille. Oh naaan !“
Moi, je pensais que c’était derrière moi tout ça, que j’étais plutôt au stade papillon, voyez-vous !
Comme j’en ai croisé une sacré flopée, je me suis émerveillée de voir à quelle vitesse avance une chenille. Qui a dit que ça avançait lentement ? Franchement, ce n’est pas ce que j’ai constaté. Cela m’a redonné un peu d’espoir.
En attendant, toutes mes recherches de symbolique sur la chenille sont tombées à l’eau. Les papillons sont à l’honore, des pages entières leurs sont dédiés sur internet. La chenille n’existe pas, entre guillemets. Et pourtant sans elle, il n’y aurait aucun papillon. J’y vois là un peu de douceur à mon égard.
Et puis, je tente une ultime tentative en rédigeant cette chronique INTERIEUR et voilà ma découverte (désolée, j’en ai zappé de noter la source) :
« La chenille symbolise le fait d’être sur la bonne voie de réalisation personnelle. La chenille nous indique que le travail que nous effectuons sur nous-mêmes chaque jour a beau être éprouvant par moments, il portera un jour ses fruits.
Elle nous invite à utiliser notre raison afin de choisir, de manière juste, les efforts que nous devons fournir pour arriver à cette réalisation. »
Chère chenille merci d’être rentrée dans ma vie, dans mon décolleté aussi ! Merci de t’être accrochée à moi pour que je ne renonce pas en chemin, même quand celui-ci est escarpé.
____
Je vois dans cette heureuse rencontre beaucoup d’apprentissages et d’informations :
A chaque étape de notre vie, on redevient une chenille. Être un papillon n’est pas un but en soi. Le but est de continuer d’avancer aussi vite qu’une chenille et de ne rien prendre pour acquis et définitif.
➝ Accepter les métamorphoses que la vie nous propose.
A chaque balade en nature, c’est l’occasion de revenir à soi avec une écoute intérieure et extérieure. Qu’est-ce que l’extérieur dit de moi (l’extérieur étant la nature) ? Comment ça résonne pour moi ? Qu’est-ce que ça m’apprend sur moi ?
➝ Prendre du temps pour soi, avec la nature pour revenir à soi.
“Avancer comme une chenille“, c’est se juger. Et ça ne sert à rien. Selon l’angle avec lequel on regarde une situation : pour certains ce sera rapide, pour d’autres ce sera lent. L’essentiel, n’est-il pas d’avancer ?
➝ Respecter son propre rythme pour avancer à sa guise.
La chenille est une invitation à la persévérance. Être entrepreneur, être entrepreneuse, demande de ne rien lâcher, d’être parfois seule à croire en soi, en son projet. Et oui, cela peut être éprouvant. Mais pour quel résultat ensuite !
➝ Garder le focus sur ses objectifs, ne rien lâcher.
Oser s’enfermer dans une bulle pendant quelques jours comme je l’ai fait maintes fois dans ma vie, pour s’isoler, se retrouver et devenir soi… enfin un peu plus à chaque fois à l’image de la chenille qui s’enferme dans son cocon.
➝ Faire un bain de silence et prendre du recul afin de grandir encore.
Je fais l’hypothèse que chacun de nous est un papillon en devenir et qu’une fois réalisé, il redevient chenille pour à nouveau recommencer le processus. Comme une nouvelle ascension à mener, un nouveau cap à passer.
Comment résonne ce partage pour vous ?
Au plaisir de vous lire dans les commentaires,
Nadège