Je m’installe pour méditer. Les yeux ouverts. Enfin, ce n’était pas une décision. Ça m’arrive parfois, je m’installe et la bougie me happe. Alors je médite les yeux ouverts, ensorcelée par la lumière, comme fascinée.
Et ce matin-là, la flamme se divise en deux. Est-ce l’effet du pot en verre ou de ma fixette ? La flamme de la bougie a comme deux petits bras en l’air qui s’agitent et disent : « je suis là, je suis là ». C’est hyper joyeux à l’intérieur. Je suis comme un enfant devant le spectacle de l’espoir. Mais est-ce de la méditation ?
Puis peut-être à force de la regarder, la flamme et la bougie ne font qu’un, un seul et même bloc. L’unité est de la partie, la beauté est au rendez-vous. Une beauté éphémère qu’il faut saisir, à bras le corps. Mais est-ce de la méditation ?
Je délaisse cette question. Je SUIS dans le présent avec “ma“ lumière. Je vis cette joie et cette unité qui se transfère en moi tel un décalcomanie. Le mental avec ces questions n’a plus voix au chapitre.
Ce matin-là, la bougie m’a donné l’espoir et la joie que je vous transfère, je l’espère, à travers mes mots.