S’auto-cadoter

En passant devant le fleuriste, je racontais à mes filles que j’avais convenu avec moi-même de m’acheter un bouquet de fleurs quand « ça » se serait fait. Mais « ça » n’ayant pas été fait, je n’avais pas acheté de bouquet. Puis, je m’étais dit que je m’achèterai un bouquet pour mon anniversaire et « ça » serait fait assurément. Et « ça » n’était toujours pas fait, mon anniversaire avait passé, sans acheter de bouquet. Je sentais un mélange de déception et de tristesse en moi à énoncer cela. Voir les mois qui s’étaient écoulés sans prendre soin de ce dont j’avais envie.

Et ma fille a dit : « tu peux aussi t’acheter un bouquet sans raison« . BOUM ! Uppercut de vérité, assommé de spontanéité, et infinie reconnaissance devant cette noble simplicité. 


Je réalisais alors que mon bouquet était soumis à condition. Nous savons si bien faire ça : tu auras “ça“, si… Le fameux conditionnel qui pourrait suspendre toute une vie. Et je me demande même en écrivant ces mots, si nous ne pourrions pas passer à côté de nos rêves, de nos vies, sans même nous en rendre compte.

Bien sûr, à l’échelle d’un bouquet de fleurs, je vous entends déjà protester (et même si ce n’est pas le cas, faîtes comme si, c’est pour mon déroulé de chronique hi hi). Des fleurs ne régissent pas une vie. Et c’est vrai. Je suis d’accord avec ça. Et en même temps, je pense que ça en dit long sur notre comportement. Et donc sur le mien au moment des faits.

Chaque expérience est une mine d’information. Et le plus important est de s’auto-radoter, sans raison, juste pour le plaisir de se faire plaisir, comme on le ferait si facile pour un proche.

Soyons proche de nous-même et offrons nous le meilleur !

Texte & photo © Nadège Depresle

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