Ne pas respecter ses engagements

Je m’étais engagée en disant que je commencerai à 9h. Voilà c’était convenu, entendu. Seulement à 8h52, mon corps a eu envie d’aller marcher. Une irrépressible envie d’aller marcher en pleine nature. Certains avaient déjà commencé à bosser et moi je partais me balader. Oh ! Lalalala, ce que c’est venu me défier.

Assumer de ne rien faire pendant que les autres bossent.
Ne pas respecter sa parole, son engagement.
S’autoriser à prendre du temps pour soi avant de travailler.

Ce n’est pas l’inverse que nous devons faire : bosser toute la semaine pour mériter son week-end, ses vacances… Et puis, j’ai fonctionné ainsi une partie toute ma vie : tu fais ce que tu dois faire et s’il te reste du temps alors là, tu pourras prendre du temps pour toi. Assurément, à ce compte-là, ça nous passe souvent, pour ne pas dire tout le temps, sous le nez. Et le temps pour soi est réduit comme peau de chagrin.

J’étais donc en train de marcher dans la forêt et je me voyais pas totalement là, pas totalement ok à m’autoriser ça. Et je sais très bien ce qui se passe dans ces moments-là. Je passe à côté du moment. Pas vraiment là, et vraiment dans ma tête.

C’est un travail intérieur que de revenir dans l’instant présent qui demande rigueur et persévérance. Y revenir encore et encore. A chaque fois que le mental se barre ailleurs, dans la sphère du jugement, de la culpabilité, du “mais qu’est-ce qu’ils vont dire de moi ?“.

La vie m’a appris une chose essentielle :
Suivre l’élan de son corps, l’impulsion de la joie est une valeur sur à 100%. On ne peut jamais se tromper. Et non, ce n’est pas perdre son temps, être une mauvaise personne qui ne tient pas ses engagements, ou que sais-je encore…

Alors ce jour-là, j’ai commencé à 9h15 ou 9h20, je ne sais plus trop. J’ai fait tout ce qui devait être fait et même plus. Et même plus !!! Entendez bien ? Suivre l’élan de l’instant présent, c’est gagnant assurément si c’est guider depuis l’espace du corps, du coeur et de la joie.

Revenons à l’écoute de nous-même pour déployer notre Être, à notre rythme.

Texte & photo © Nadège Depresle

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