Le combo gagnant

Ce matin, c’est avec un enthousiasme non dissimulé que je vous présente le combo gagnant : “Toujours – jamais“ à utiliser à toutes les sauces… si vous avez envie de ça !?! Vous me le direz à la fin de cette chronique

EXEMPLES :
– “De toute façon, on ne trouve jamais d’entrepreneur compétent.“
– “Euh ! Je viens de te dire que mon chantier avait été fini en respectant les délais, que le mec était hyper généreux, ponctuel, prévenant, et souple. Nan, mais t’as raison, on aurait pu se réjouir, il faut faire gaff !“

– “C’est toujours pareil avec les notaires, il y a des délais de dingue et ils oublient toujours des documents.“
– “Euh ! Je viens de te dire que la vente de mon bien s’est faîte en 7 jours, et que j’ai signé la vente 15 jours avant le délai prévu dans le compromis parce que les acquéreurs avait déjà leur accord de prêt. J’ai donc touché l’argent plus tôt que prévu. Nan, mais t’as raison, on aurait pu se réjouir, il faut faire gaff !“

“Toujours – jamais“ sont un super moyen d’enfermer les possibilités de vivre autre chose, et souvent (pas toujours hein !) de se priver de vivre quelque chose de fun, de simple, de joyeux, de fluide et de différent. Ça permet de rester dans son petit confort bien connu. 0 prise de risque. De toute façon, c’est impossible, alors à quoi bon…. Et puis, comme ça, on peut continuer de se plaindre, ça donne de la consistance et ça alimente les conversations. Youhou !!! – Je suis encore ironique !

Si ce combo “Toujours – jamais“ est plus facile à identifier à l’extérieur de soi, c’est un niveau supérieur que de l’identifier pour soi. Et pourtant, c’est tout aussi enfermant et énergivore.

EXEMPLES :
– Je ne suis jamais patiente. Je m’énerve toute de suite.
[J’observe que j’ai du mal à écrire cette vérité que j’ai dit et pensé maintes fois sur moi. ]

La voix de ma sagesse intérieure :
“C’est drôle Nadège parce que lorsque tu attends dix minutes au téléphone avec une musique qu’on s’abstiendra de qualifier, tu restes calme lorsque la personne finit par prendre ton appel. Alors qu’en plus ça fait trois fois que ça coupe et que tu dois renouveler le dit appel. Tu sais que t’énerver ne va mener à rien. N’est-ce pas là de la patience ?
Et puis, quand tu animes des formations, quand tu apprends à l’autre, n’es-tu pas celle qui explique, une fois, deux fois, quatre fois s’il le faut en changeant d’angle, en essayant de comprendre où l’autre bloque pour l’aider et lui partager ce que tu sais, en mettant toute ta créativité en oeuvre jusqu’à faire des chorégraphies quand même ! N’est-ce pas là de la patience ?
Nadège, j’ai le regret de t’informer que tu es souvent patiente.“
Merde ! ça ne pourra plus me servir d’excuse. ha ha ha

– Je mange toujours du chocolat, une vraie addict.

La voix de ma sagesse intérieure :
“C’est drôle parce qu’en moins de 24 heures, tu as refusé trois propositions de chocolat pour simple motif que tu n’en avais pas envie. Oui, c’est nouveau pour toi… Ecouter tes envies, ton corps, ne pas compenser, ne pas en manger par habitude, pour te conformer à cette certitude qu’implique le “toujours“. Peut-être que le chocolat ne te définit plus.
Nadège, j’ai le regret de t’informer que tu n’es plus addict au chocolat.“
Merde ! je vais devoir sortir du gang des addicts chocolavore. ha ha ha

“Toujours – jamais“ nous interdit de changer, d’évoluer.
“Toujours – jamais“ nous enferme dans le passé, dans nos étiquettes soigneusement collées et entretenues.
“Toujours – jamais“ nous prive de l’ouverture des possibles et de la simplicité qui s’offrent à nous.
“Toujours – jamais“ nous  coupe de la joie, de la simplicité et de la fluidité.
“Toujours – jamais“ nous empêche d’Être, qui l’on est profondément.

Alors s’il y avait un seul conseil à donner, une seule chose à retenir sur le combo “toujours-jamais“, ce ne serait pas de ne jamais dire “toujours“ ou “jamais“, mais plutôt d’être dans cette attention, comme une forme de vigilance quand on s’entend prononcer ces mots avec cette question que je vous ai déjà partagée avec une nuance : “est-ce encore vrai ?“
Parce que c’était peut-être vrai hier, ou avant. Mais maintenant ?
Parce que se poser cette question (et y répondre off course !) permet d’avancer sur son chemin en étant connecté à qui on EST maintenant et de lâcher croyances, étiquettes, limites et loyautés.

Tentant non ?

Jamais plus je serai toujours… (à compléter)
Je SUIS ♡

Photo © Nadège Depresle |Texte © Nadège Depresle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *