Je me souviens, c’était un matin. J’étais sur la route pour me rendre à mon premier rendez-vous de la journée. Je ne sais plus si la radio était allumée ou pas. Ce dont je me rappelle c’est de cette tension que j’ai ressenti dans les joues juste après le rond-point qui mène à cette grande ligne droite. La raison de cette tension était visible, je souriais. Je souriais à en avoir mal aux joues. Ça ressemblait à une crise de fou rire qui nous fait mal aux abdos. On demande que ça s’arrête et en même temps, on n’a pas trop envie que ça s’arrête. C’est tellement bon !
Mon premier réflexe a été de comprendre la raison de ce sourire. On ne peut pas sourire sans raison voyons ! Et j’avais beau chercher, pas l’ombre d’une explication. Rien de rationnel à l’horizon. Serai-je tombée dans la folie ? C’est vraiment le sentiment qui m’habitait en parallèle de ce moment. Mon mental perdait pied face à cette joie sans raison. D’où venait-elle alors ?
Au fur et à mesure que j’accueillais pleinement la joie, j’observais que la tension dans mes joues était moins forte. La joie remplissait tout l’habitacle de la voiture. Je devais me rendre à l’évidence : je baignais dans la joie sans aucune raison. Une joie inconnue jusqu’alors, une joie infinie.
Bien évidement, j’ai décidé d’en parler à personne, de peur de me faire interner peut-être. Par la suite, cela s’est reproduit. Et c’est là que j’ai compris d’où venait cette joie. Cette joie est en moi, en nous. Elle est là. Et quand on créé l’espace pour l’accueillir, elle peut nous submergée. Et si on ne lui fait pas de place, elle se faufile quand même !! (sourire)
Laissons la joie irradier de notre Être !