Être dans une impasse

J’étais dans une impasse. Face à la situation, il n’y avait aucune solution. Et le souci qui allait devenir ma force : je ne démordrai pas. Face à cette impossibilité, il n’était pas question une seule seconde de renoncer. J’avais un instant vacillé. Je m’étais entendue penser : “Si ce n’est pas fluide, alors c’est le mauvais choix“. Seulement voilà, tout convergeait vers ce choix. Tout me confirmait cette décision que rien n’expliquait. Toutes les pièces du puzzle de ces deux dernières années de vie m’amenaient inévitable là où je ne pensais jamais aller. Alors renoncer après tant de chemin parcouru pour voir ce qui devenait plus gros qu’un nez au milieu du visage, cela ne pouvait plus être à l’ordre du jour. Et en même temps, rester accrochée à une idée qui de prime à bord n’a pas de possibilité d’émerger, n’est-ce pas pure folie ?

N’empêche que j’étais face à cet horizon sans solution. J’avais frappé à toutes les portes, envisagé tellement de possibilités. Alors comment faire maintenant que toutes les portes s’étaient refermées les unes après les autres. Je ne savais pas. Et je savais que ne pas savoir n’était pas un frein. Combien de fois dans ma vie j’avais déjà réalisé l’impossible. Ce truc qui sur le papier ne tient pas la route, qu’il ne nous faut surtout pas partager sous peine d’être désintégré par la peur de l’autre. Alors je me devais de garder cette foi à l’intérieur, cette puissance créatrice que je connecte de plus en plus. Une petite augmentation de volume s’il-vous-plait ?

Je me sentais dépitée. Je n’aimais pas me voir dans cette impasse, j’étais démunie. Et toutefois, si j’y regardais de plus près avec toute l’honnêteté dont je suis capable à mon égard, je n’étais pas découragée. Je n’allais rien lâcher. Je le savais.

Je ne savais pas comment faire. Et je savais que j’allais le faire.

Lâcher le comment,
Revenir à ici et maintenant,
Garder la foi,
Continuer d’oeuvrer,
Frapper aux portes aux quelles je n’avais pas pensé,
Et en parler aux bonnes personnes.

C’est de là qu’est venue une lueur d’espoir. Au diner, j’ai tout balancé. L’atmosphère s’est plombé. Et puis, d’un délire entre nous qui a percuté sur un autre délire… un peu plus envisageable, j’ai eu cette idée co-créée en l’espace de dix minutes à peine. Et une nouvelle porte s’ouvrait. Nous étions dimanche soir, il me faudrait le lendemain 9h pour savoir si cette nouvelle option serait THE solution.

Chose curieuse ou nouvelle pour moi, je n’étais pas impatiente. J’observais qu’une douce fureur* d’en démordre était présente et qu’elle me mènerait là où je souhaitais aller. 

Quand tout semble impossible, il nous est difficile de garder le cap.
Quand tout semble fermé, il nous est facile de renoncer.
Quand tout nous pousse à y aller, il est surprenant de connecter nos ressources, parfois même insoupçonnées.

Croyons en nous,
Croyons en nos projets,
Croyons en l’impossible,
Et réalisons l’impensable.

Photo © Nadège Depresle |Texte © Nadège Depresle

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