Nous devions aller à la piscine. Seulement voilà, j’avais des douleurs dans le corps. Et je ne savais pas trop si je pourrais aller à la piscine. L’énergie que cela me demandait me paraissait bien grande. Un peu comme un truc dont on n’a pas vraiment envie et qu’on fait pour faire plaisir à l’autre.
Bref, je partageais ça à la personne qui devait m’accompagner à la piscine quand celle-ci me dit : “tu te souviens quand tu avais mal au corps et qu’on a été allé se baigner en mer ?“. Et forcément, oui, je m’en souvenais de ce moment que j’avais d’abord refusé sous couvert de plein d’excuses et raisons mélangées. Mais une fois dans l’eau de mer, mon corps s’était apaisé, mes douleurs s’étaient dissoutes dans les remous des vagues. Bercer par ce souvenir, j’ai accepté de troquer la mer contre la piscine. Qu’avais-je pas dit là ? Ce que je ne savais pas encore à ce moment-là, c’est que le thermomètre affiché 15° pour la température extérieure et 11° pour la température de l’eau.
Sur le trajet qui nous menait à la plage, je me demandais si j’allais parvenir à rentrer dans l’eau. Depuis ce début d’année, j’avais déjà mis les pieds deux fois dans l’eau de mer et à chaque fois le même effet : arrivée aux chevilles, des cris irrépressibles sont sortis de ma bouche. (Ce qui est, entre nous, un magnifique exutoire). Le froid saisissait à l’extrême mes chevilles, alors comment pouvais-je un seul instant imaginé rentrer mon corps tout entier ? Non assurément, cela était impossible. Pour une fois dans ma vie, ce n’était pas le sens du défi qui motivait ma démarche, ce n’était pas non plus ce fameux “sortir de sa zone de confort“ pour vivre une expérience “EXTRA“ et “ORDINAIRE“ à la fois. Ma motivation profonde résidait dans le nettoyage énergétique de mon corps. Je voulais purifier mon énergie, la renouveler et si possible au passage dissoudre mes maux comme cela avait été le cas quelques temps auparavant.
A la première tentative, j’ai fait demi-tour. Et puis très vite, en observant et en écoutant les personnes qui m’accompagnaient, j’ai compris que je devais y aller franco, tout de go. Ne pas réfléchir, se laisser saisir par le froid de l’eau de la mer glaciale… pour sentir cette joie de l’avoir fait. Et finalement, décider d’y retourner trois fois. Et c’est amusée que j’ai observé toutes ces personnes emmitouflées se balader sur le front de mer alors que nous étions à peine emmitouflés dans nos serviettes de bain.
Se laisser surprendre par la magie de la vie, c’est rester ouverte à toutes les possibilités. Même celles qui semblent impossibles.
C’est comme ça qu’en l’an 2022, j’ai célébré l’arrivée du printemps. En purifiant l’énergie de mon corps.