C’est quoi le besoin ?

Je lis dans la voiture en attendant la fin de son cours. Je sens ma tête tomber d’un coup franc, mon livre manque de m’échapper des mains. Il n’est que 14h20 et je pique du nez ! Certains diront : “normal, c’est l’heure de la sieste“. C’est que moi, j’ai prévu de tondre après le cours de sport de ma fille.

 Et en même temps, il faut écouter son corps, en prendre soin.

Alors je me demande ce que je vais faire : qu’est ce qui serait le mieux pour moi, pour mon corps ? Tondre ou aller faire la sieste ? En plus de ça, je sens des douleurs se réveiller depuis le déjeuner. Oui, vraiment, ce serait mieux, plus prudent d’aller dormir, de me recoucher. Et en plus, il faut écouter son corps, en prendre soin.

La tondeuse hante mon esprit quand même. Aah ! ma tondeuse et moi !!! Je pense à toute l’énergie que je devrais déployer si je ne tonds pas aujourd’hui. La météo annonce une semaine pourrie. C’est sur que si je reporte la tonte, ce sera le double de temps à passer. En cette saison printanière, la pelouse pousse aussi vite que la mauvaise herbe, c’est pour dire. Seulement, si je prends le risque de tondre et que mon corps se bloque, je serai bien avancée. 
Et puis, il faut écouter son corps, en prendre soin.

Je tangue comme ça tout le trajet du retour. Oui, non. Non, oui. Peut-être… Bon, finalement je décide de tondre à mon rythme. Voilà à mon rythme !!! Je vais faire ça tranquillement en écoutant mon corps, sans le brusquer. Je me dis que je vais pouvoir profiter du soleil. J’émets même l’hypothèse qu’entre mon jardin et le soleil je devrais recharger mes batteries aussi bien qu’après une sieste, si ce n’est mieux. Oui, parce qu’entre nous, cette scène je l’ai déjà vécu, pas forcément avec les même protagonistes. Et force est de constater qu’à chaque fois que j’ai choisi l’action juste (pas en forcing hein !), ça me l’a rendu au centuple.

Alors, une fois rentrée, je me dirige vers le cabanon pour aller chercher la tondeuse. Je sens le soleil sur ma peau. Je vais à mon rythme, pas celui que j’avais imaginé dans la voiture. Bizarrement, l’énergie est au rendez-vous. Ça me fait rire, je parviens encore à me surprendre. Je suis dans l’action, sous le soleil. 

Hum !

A la fin, je ressens cette bonne fatigue, cette satisfaction du jardin tondu et cette joyeuse provocation telle un pied de nez faîtes à ma fatigue.

Parfois la solution évidente n’est pas celle qui doit s’imposer à nous.

Psittt… mon corps ne s’est pas bloqué.
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P.S. : Mes bottes ne sont pas comme ma gomme (lire la dernière chronique ), elles acceptent de poser pour illustrer mes chroniques, ELLES !!!
 (rire)

Texte & photo © Nadège Depresle

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