Au réveil, j’ai découvert, déposé avec attention, quelques bougies et un mot. Sur ce mot, il y avait écrit que je pouvais choisir la bougie de mon choix pour méditer avec le mot « Om » dans un coeur et un Om dessiné, avec quelques mots d’amour pour parfaire le tout.
Après avoir pris le temps de recevoir cette surprise matinale, j’ai pris une photo. Pas pour immortaliser le moment, pour le partager sur les réseaux sociaux. C’était tellement attentionné, il fallait absolument que le monde entier sache la chance que j’avais.
Et d’un coup, je me suis demandée : « est-ce que je ne suis pas en train de jouer le jeu de ces parents si fiers de leurs enfants et qui nous informe que leur progéniture a eu le brevet, le bac, été admis dans une école machin chouette très prestigieuse, etc. ? » Perso, quand je lis ça – attention ! je ne vais pas me faire que des amis – je ne comprends pas.
Je ne comprends pas
1- parce que je m’en fous. Ce n’est pas ça qui fait la valeur d’une personne.
2- parce que mon attention de parent n’est pas dans les résultats scolaires de mon enfant, comme le Saint Graal d’une vie réussi.
3- parce que ce qui me rend fière de mes enfants, c’est ce type d’attention. Des attentions au quotidien, une présence et une écoute à l’autre, le respect, et j’en oublie, je le sais. Ce qui me rend fier c’est un état d’Être. Et aucun diplôme ne peut retransmettre ça.
Puis, j’ai compris que ce qui m’agaçait aussi c’était la manière dont certains se faisait mousser en mettant en avant leur enfant.
Finalement, j’ai choisi de garder la photo de ce délicieux moment matinal pour moi. Peut-être pour garder une part d’intimité, pas facile de déterminer les limites à l’air des réseaux sociaux. Surtout, parce que pour moi, l’essentiel, ce matin, était de transmettre que les attentions sont dans tous les petits gestes du quotidien et que le bonheur réside dans un endroit qui n’a besoin ni d’argent, ni de diplômes, ni de fanfaronnade.